mardi 16 février 2016

Critique Scéneario.com




Notre avis sur l'album Diamante

Thomas Mosdi semble toujours on ne peut plus inspiré par l’univers peuplé de ses fameuses succubes, ces femmes à la beauté exceptionnelle appartenant à l’ordre occulte ancestral de Lilith qui refuse la mainmise de l’homme et qui prône l’égalité entre les deux sexes. Aussi, quelques quatre mois après les aventures asiatiques liées à Xue Dan (tome 6), l’artiste revient sur les étalages, avec un storyboard de Matteo Simonacci, en mettant sur les rangs une nouvelle jeune femme qui va être amenée à croiser la fameuse société secrète.

Pour cela, Thomas Mosdi continue son tour du monde tout en choisissant de rester dans les ambiances historiques de l’épisode précédent du 18ème siècle. A l’instar du premier opus Camilla, il refait une halte sur le territoire européen et plus particulièrement dans le Paris de l’époque considérée et nous présente son nouveau personnage féminin, la belle Diamante.

On pourra concéder que ce récit, qui se déroule dans une forme assurément classique, gagne surtout en intérêt par le fait qu’il se raccroche à deux personnages essentiels sur un fonds d’antagonisme séculaire. Le premier est celle qui a donné son prénom au présent opus, personnage de fiction qui va faire le lien entre toutes les péripéties. Le second, beaucoup plus charismatique, est un personnage historique qui a marqué son époque de par ses frasques et ses écrits libertins, à savoir le Marquis de Sade. Par ce biais et à la faveur d’une affaire de meurtres à répétition qu’il va falloir élucider, les pérégrinations de la caractérielle Diamante vont être l’occasion de nous introduire dans une affaire mêlée de mœurs légères, de meurtre et de sociétés secrètes et nous permettre ainsi d’assister à l’émancipation de la jeune fille, à son évolution comportementale et idéologique.

Il en ressort de fait une intrigue fluide et très agréable à suivre. Cette dernière a l’avantage de reposer sur des accents de féminité avérés et d’être confortée par un bon petit soupçon d’enquête policière qui garde toute sa force et par un saupoudrage libertin séduisant généré par le fameux Marquis de Sade.
Les dessins sont signés par l’équipe italienne formée par Luca Sotgiu et Francesco Mucciacito. Tous les deux illustrateurs (le premier a participé au 1er épisode des Reines de sang, le second au tome 2 de la série concept des Trains de légende) se complètent ici pour une mise en images chaudement colorisée, via un réalisme qui se veut historiquement concluant. Tant sur les décors que sur les personnages, le message reste de qualité et offre à cette aventure féminine un très bon support.

Un album bien sympathique qui prend toute sa place dans la série concept créée par Thomas Mosdi et Laurent Paturaud et qui permet de mettre en scène une nouvelle adepte de l’Ordre ancestral des Filles de Lilith.


Par Phibes, le 14/02/2016

lundi 15 février 2016

Parution

Succubes

TOME 7 - "DIAMANTE"

Thomas Mosdi (Scénario)
Matteo Simonacci (story-board)
Luca Sotgiu (crayonnés)
Franscesco Muccciacito (encrage)
Guillaume Lopez (couleurs)



PARUTION - 10 février 2016

Une série de meurtres barbares ensanglante le Paris des libertins et du marquis de Sade.
Paris, 1766. Diamante assiste à l'enterrement de sa sœur aînée effroyablement assassinée, cérémonie à l'issue de laquelle une inconnue prétend pouvoir l'informer sur les circonstances mystérieuses qui ont entouré le meurtre. Mais l'enfer est parfois pavé de bonnes intentions !

Jeune femme issue de la haute bourgeoisie, se conformant docilement à ses règles et bienséances, Diamante se trouve dès lors confrontée au monde des libertins, outrage à toutes les conventions de la société, et sur lequel règne en maître le divin marquis, Donatien Alphonse François de Sade !

lundi 1 février 2016

Critique Planète BD





Au XVIIIe siècle, dans un Paris encanaillé et libertin, un meurtrier sexuel chasse les filles de Lilith. Diamante enquête sur le meurtre de sa sœur, qu’elle ne portait pourtant pas dans son cœur. Un 7ème album au scénario très réussi…



L'histoire : Paris, 1766. La belle Olympe se réveille, attachée à un lit face à un maniaque dont le visage est caché par un masque démoniaque. A l’enterrement de la jeune femme, sa sœur Diamante se brouille avec sa mère. Elle n’aimait pas sa sœur. Mais l’intervention d’une femme mystérieuse l’intrigue. Catherine de Rulhière lui propose de comprendre ce qui s’est passé. Diamante, qui a l’air touchée par la mort de sa sœur, conserve des abords désagréables et ne cesse de harceler sa suivante. Pourtant, le lendemain, elle se rend au rendez-vous de la mystérieuse inconnue. Elle fait alors la connaissance de la vénérable mère des filles de Lilith, qui l’informe que sa sœur était membre de l’ordre, et que sa mission était de débusquer le grand maître de l’ordre des frères d’Adam, probablement un proche du marquis de Sade. Diamante va alors mener l’enquête dans les alcôves que fréquentait sa sœur…

Ce qu'on en pense sur la planète BD : Ah ! Les petites femmes de Paris ! Enfin, celles que l’on fréquente ici ne sont pas aussi joyeuses et engageantes que dans la chanson… Catherine et Diamante naviguent en eaux très troubles, soit. Et elles sont pleines de charmes. Mais elles sont dures au mal et fines d’esprit. Il leur faut du courage et de l’intelligence pour résoudre cette énigme… C’est un scénario enthousiasmant que Thomas Mosdi a livré là, avec une enquête policière autour du marquis de Sade et du Paris libertin et décadent de la fin du XVIIIème. Malgré quelques passages un peu bavards, le récit coule bien et nous fouette de ses embruns lorsque les difficultés arrivent. Et elles s’accumulent effectivement, puisqu’on est tout de même dans une société patriarcale, phallocrate, violente et conspirationniste…
Les dessins sont fins et élégants, mais manquent parfois un peu de justesse, en ce qui concerne les visages notamment, et de réalisme pour des décors trop… trop « cleans ». Pour autant, le travail collectif réalisé par Mosdi et Simonacci d’une part, et par Sotgiu, Mucciacito et Lopez de l’autre, donne un résultat assez prenant, agréable. Un bon moment de divertissement.

Frédéric Bounous
1 février 2016