lundi 1 février 2016

Critique Planète BD





Au XVIIIe siècle, dans un Paris encanaillé et libertin, un meurtrier sexuel chasse les filles de Lilith. Diamante enquête sur le meurtre de sa sœur, qu’elle ne portait pourtant pas dans son cœur. Un 7ème album au scénario très réussi…



L'histoire : Paris, 1766. La belle Olympe se réveille, attachée à un lit face à un maniaque dont le visage est caché par un masque démoniaque. A l’enterrement de la jeune femme, sa sœur Diamante se brouille avec sa mère. Elle n’aimait pas sa sœur. Mais l’intervention d’une femme mystérieuse l’intrigue. Catherine de Rulhière lui propose de comprendre ce qui s’est passé. Diamante, qui a l’air touchée par la mort de sa sœur, conserve des abords désagréables et ne cesse de harceler sa suivante. Pourtant, le lendemain, elle se rend au rendez-vous de la mystérieuse inconnue. Elle fait alors la connaissance de la vénérable mère des filles de Lilith, qui l’informe que sa sœur était membre de l’ordre, et que sa mission était de débusquer le grand maître de l’ordre des frères d’Adam, probablement un proche du marquis de Sade. Diamante va alors mener l’enquête dans les alcôves que fréquentait sa sœur…

Ce qu'on en pense sur la planète BD : Ah ! Les petites femmes de Paris ! Enfin, celles que l’on fréquente ici ne sont pas aussi joyeuses et engageantes que dans la chanson… Catherine et Diamante naviguent en eaux très troubles, soit. Et elles sont pleines de charmes. Mais elles sont dures au mal et fines d’esprit. Il leur faut du courage et de l’intelligence pour résoudre cette énigme… C’est un scénario enthousiasmant que Thomas Mosdi a livré là, avec une enquête policière autour du marquis de Sade et du Paris libertin et décadent de la fin du XVIIIème. Malgré quelques passages un peu bavards, le récit coule bien et nous fouette de ses embruns lorsque les difficultés arrivent. Et elles s’accumulent effectivement, puisqu’on est tout de même dans une société patriarcale, phallocrate, violente et conspirationniste…
Les dessins sont fins et élégants, mais manquent parfois un peu de justesse, en ce qui concerne les visages notamment, et de réalisme pour des décors trop… trop « cleans ». Pour autant, le travail collectif réalisé par Mosdi et Simonacci d’une part, et par Sotgiu, Mucciacito et Lopez de l’autre, donne un résultat assez prenant, agréable. Un bon moment de divertissement.

Frédéric Bounous
1 février 2016

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